Se souvenir, se souvenir ensemble…
Se souvenir de nos grands-parents ou arrière-grands-parents et de tous ces soldats, venus d’ailleurs pour se battre aussi en métropole…
Une cérémonie de commémoration en hommage à tous les soldats étrangers qui se sont battus pendant cette première guerre mondiale a été organisée par l’Assemblée des Français de l’étranger. Ce fut l’occasion d’un vibrant hommage rendu à tous ces soldats sous l’Arc de Triomphe à Paris.
Le 11 novembre est aussi l’occasion pour moi de me souvenir de mes deux arrière-grands-pères qui se sont battus en Picardie.
Josué Eusèbe Savinien Fay, instituteur de son métier. Au début de la guerre de 14-18 – il avait 39 ans – il fut « rappelé par décret de mobilisation » le 1 08 1914 et envoyé par la suite sur le front belge.
C’est à NIUPORT, 1ère ville de front occidental de la première guerre mondiale qu’il fut grièvement blessé le 20/11/1915 à l’arrière de la cuisse gauche par un éclat d’obus ou biscaïen. Il fut recousu sur place puis dirigé vers un hôpital … en Bretagne, par manque de disponibilité dans le secteur. Il prit donc place à bord d’un train appelé convoi sanitaire qui mit plus de 36 heures pour arriver à bon port !
Sur place, les soldats blessés ne pouvaient s’empêcher de soulever cette question : Leur blessure était-elle « la bonne blessure » ? Autrement dit celle qui allait leur permettre de ne pas être renvoyés sur le front. La réponse des plus anciens était la suivante, sous forme de plaisanterie. « La bonne blessure, c’est quand tu as la tête dans la musette »…
Plus tard, en avril 1916 l’un de ses supérieurs lui dit :
« Nous allons maintenant vous renvoyer dans un secteur plus calme »…
Ce fut VERDUN du 10 avril 1916 au 11 novembre 1918.